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FRANCE/ Paris : Exposition au Musée des Arts Décoratifs
by Modem – Posted November 21 2016
© Modem

«[size=14][red] Tenue correcte exigée, quand le vêtement fait scandale [/red][/size]», présentée au [size=14][red]Musée des Arts Décoratifs[/red][/size] du 1er décembre 2016 au 23 avril 2017, invite à revisiter les scandales qui ont présidé les grands tournants de l’histoire de la mode du XIVe siècle à nos jours. Cette exposition propose d’explorer à l’appui de plus de 400 vêtements et accessoires, portraits, caricatures et petits objets, les prises de libertés et les infractions faites à la norme vestimentaire, aux codes et aux valeurs morales. Ce projet s’articule autour de trois thématiques fortes dans une scénographie confiée à la designer Constance Guisset:

[size=14][red]>>[/red][/size] Le vêtement et la règle: De la Bible et ses premiers interdits vestimentaires dans la culture occidentale aux blogs internet conseillant telle ou telle tenue, les traités de civilité et de savoir-vivre illustrent la permanence des règles vestimentaires au fil des siècles. Dans la culture judéo-chrétienne, le vêtement est intimement lié au péché originel, pour cette raison l’habit se devait d’être le plus sobre et le plus discret possible. Les règles en vigueur depuis sont multiples. Notons tout d’abord celles de circonstances imposées à tout individu à l’occasion de célébrations ou d’événements précis tels le baptême, la communion, le mariage et le deuil ou lors d’une soirée. Il existe aussi des règles vestimentaires qui s’appliquent aux personnes de pouvoir.

[size=14][red]>>[/red][/size] Est-ce une fille ou un garçon?: Les échanges entre les vestiaires masculins et féminins ont parfois suscité des réactions virulentes. Les femmes précurseurs de cette « androgynie » sont apparues dès le XVIIe siècle avec les aristocrates anglaises qui aiment se vêtir d’habits masculins. Enfin, le smoking pour femme créé par Yves Saint Laurent en 1966, valide définitivement l’entrée du pantalon dans le vestiaire féminin. Toutefois, il fallut attendre le décret de 2013, abrogeant la loi de 1800, autorisant officiellement les femmes à le porter en toute circonstance! La jupe pour homme remise au goût du jour par Jacques Esterel, puis médiatisée par Jean Paul Gaultier et aujourd’hui par certains jeunes créateurs, n’est toujours pas entrée dans le vestiaire masculin courant ou quotidien. La crainte de l’efféminement qui renvoie au pluriséculaire statut inférieur de la femme a restreint les exemples de transfert du vestiaire féminin vers le masculin.

[size=14][red]>>[/red][/size] La provocation des excès: Trop court, trop large, trop transparent, trop coloré, trop sombre, trop négligé ou encore trop moulant. De la mini-jupe aux pièces parées de plumes ou de fourrure en passant par le slim ou les vêtements déchirés, les visiteurs pourront revivre les plus grands scandales de la mode, et souvent, par extension, ses plus grandes évolutions. Des défilés choc de 1980 à 2015 refermeront l'exposition, avec notamment la collection printemps-été 2000 inspirée des sans-abris de John Galliano pour Dior ou encore la collection printemps-été 2015 de Rick Owens mettant en avant des tuniques déstructurées qui laissaient entrevoir les parties intimes des mannequins.

« Comment doit-on s’habiller? », telle est la question à laquelle l’exposition tente de répondre en apportant un éclairage nouveau quant aux enjeux soulevés par les choix vestimentaires et ce qu’ils révèlent de ses valeurs et de ses tabous. Enfin, entre passé et présent, elle démontre que les fragments peu connus de l’histoire de la mode prouvent à nouveau leur actualité sous l’impulsion de personnalités et de créateurs de mode d’aujourd’hui.

[size=14][red]More Info:[/red][/size] Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli – 75001 Paris
Mardi - Dimanche: 11h-18h
Nocturnes Jeudi: jusqu’a 21h

Annabelle Tesseyre © Modemonline

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