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Benjamin Eymère
by Modem – Posted February 23 2012
© Modem


Comment est né le projet L’Officiel New Talents ?

B.E On a constaté que les talents issus du digital souffrent d’une absence de représentativité. Les blogs ont créé une affinité communautaire, ils bénéficient d’une forte affluence, malheureusement leur rapport au marché publicitaire, aux marques et au monde de la communication est relativement inexistant. On s’est dit qu’il fallait améliorer cela en se positionnant comme curateurs, label, régie publicitaire et agents.

Comment allez-vous intervenir auprès des bloggeurs ?

B.E Avec l’Officiel New Talents, on leur donne accès aux studios photos, aux shoppings presse… On professionnalise leur rapport au monde du luxe et de la communication. On va les faire travailler sur des projets marketing, commerciaux de Jalouse et l’Officiel. Par exemple, si une bloggeuse veut rencontrer Marc Jacobs, on va mettre en place des moyens de production qui vont lui permettre.

Quels sont les différents visages de l’Officiel New Talents ?

B.E L’Officiel New Talents est le premier label digital mode. Je ne crois pas au modèle ombrelle du « Huffington Post », site crée par Anne Sinclair et compile de contributions de bloggers. Car chaque blog est un mode d’expression singulier, il a ses codes graphiques, photographiques… Il est fondamental de laisser chacun vivre sa propre indépendance. L’Officiel New Talents est aussi un nouveau magazine print, qui sortira deux fois par an. Il se veut une représentation de la mode d’aujourd’hui. Chaque page sera la contribution d’une bloggeuse. Marie Josée Susskind en sera la rédactrice en chef.

Qui dit label dit critères de sélection ?

B.E On souhaite offrir une variété de contributions. Aujourd’hui, sur internet, les médias sont la source officielle d’informations mais les blogs expriment une autre vision. Ce sont des personnes qui choisissent un style. Elles (et ils) ont une liberté et une fraîcheur que j’aime. On leur apporte une légitimité média et leur évite de devenir des panneaux publicitaires.

Propos recueillis par Florence Julienne

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