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Eric Schmitt
by Modem
© Modem

« J’ai choisi d’utiliser des techniques artisanales pour fabriquer des séries limitées, mon souci étant de mettre au service d’un dessin contemporain un savoir-faire antédiluvien... »

Quelle est votre définition des mots « design » et « héritage » ?
L’héritage est le cumul des références issues de notre éducation et de notre culture, passées au filtre de notre sensibilité et, par cette voie de fait, la mécanique qui fabrique notre différence. Le design est le résultat de notre héritage, des contraintes de l’objet, de la pensée de l’homme libre et d’un crayon.

De qui êtes-vous l’héritier ?
Nous sommes tous héritiers de nombreuses influences qui, à la longue, se mélangent et deviennent parfois indécelables. Pour ma part, je serais plutôt l’héritier de familles d’artistes. Je considère Mangiarotti, Scarpa, Chilida comme faisant partie de la même famille dont j’aimerais bien être un digne descendant.

Quels sont ceux que vous avez marqués de votre influence ?
Mon influence : il est un peu tôt pour le savoir...

Quelles sont vos références, vos sources culturelles, esthétiques et de savoir-faire ?
C’est l’Art Roman qui m’a amené au design. Ensuite les voyages. Ils permettent de déceler dans chaque culture une vraie sensibilité artisanale comme le verre en Bohème ou la céramique en Catalogne. Mais la France recèle finalement un énorme réservoir de connaissances et de savoir-faires.

Quel est votre rôle en tant que designer ?
Mon travail n’est pas assujetti à l’industrie. J’ai choisi d’utiliser des techniques artisanales pour fabriquer des séries limitées, mon souci étant de mettre au service d’un dessin contemporain un savoir-faire antédiluvien… C’est ainsi que je conçois l’intemporalité, c’est elle qui va donner toutes les meilleures vertus à mon design.

Propos recueillis par Dominique Serrell
Terres Nuages