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Olivier Gagnère
by Modem
© Modem

« Ce que je recherche, ce sont les alliances entre le bon matériau et la technique de mise en œuvre qui y est attachée. Comme pour la cuisine... »

Quelle est votre définition des mots « design » et « héritage » ?
Les mots « design et héritage » me font penser à la citation de Tancrède dans Le Guépard du prince Tomasi : « Il faut que tout change pour que tout reste comme avant. »

Le propos ou la fonction, dans sa forme et dans son esprit, est indéfiniment répété, dans un éternel recommencement, réinterprété ou en relation avec quelque chose qui existe ou qui a existé et notamment dans les arts décoratifs.

De qui êtes-vous l’héritier ?
Mes références : je suis imprégné des Arts décoratifs, pas de Boulle. Je me sens proche du XXe siècle : de Carlo Molino, somptueux, génial, dont l’esprit ne vieillit pas, d’Ettore Sottsass, pour son étonnante culture exotique, de l’Inde, de la déconstruction et de la construction, de Jean-Michel Franck, d’André Arbus pour sa réinterprétation magnifique du XVIIIe, de Gio Ponti, son vocabulaire modernisé et son néo-classicisme des années 30, 40, 50 et enfin de Mies van der Rohe dont le Pavillon de Barcelone est une épure magnifique.

Quelles sont vos références, vos sources culturelles, esthétiques et de savoir-faire ?
Ce que je recherche, ce sont les alliances entre le bon matériau et la technique de mise en œuvre qui y est attachée. Comme pour la cuisine... La résine ou le verre, ce n’est pas la même chose. À mon sens, on ne peut pas créer les mêmes formes.

Quel est votre rôle en tant que designer ?
Le rôle du designer est pour moi la communication et le partage avec l’utilisateur ou le simple spectateur du plaisir et du désir que je prends à créer et à faire exister les objets.

Propos recueillis par Dominique Serrell
Terres Nuages

Crédit : Olivier Gagnère - Chaise Étretat