Back
Back
SWITZERLAND / Dully: Disparition de Zao Wou-ki
by Modem – Posted April 10 2013
© Modem

Le peintre franco-chinois Zao Wou-ki s'est éteint le 9 avril, en Suisse, à l'âge de 93 ans. Il vivait à Dully, au bord du lac Léman depuis 2011, de plus en plus diminué par la maladie d'Alzheimer, à laquelle il a succombé.

Né à Pékin le 1er février 1920, Zao Wou-ki – son nom francisé – appartient à la famille Tsao, connue depuis la dynastie Song, famille aristocratique et lettrée. Admis dès 1935 à l'Ecole des beaux-arts d'Hangzhou, il y demeure six ans et y devient assistant en 1941.

Zao Wou-ki s'installe en 1948 à Paris. Il rencontre nombre d'artistes tels qu'Alberto Giacometti, Pierre Soulages, Jean-Paul Riopelle, Henri Michaux et Sam Francis. Il expose ses toiles abstraites à la galerie Loeb et à la galerie de France et devient l'un des maîtres l'Abstraction lyrique.
Grâce à André Malraux, il obtient la nationalité française en 1964.

Membre de l'Académie des Beaux-Arts depuis 2002, Zao Wou-Ki était internationalement reconnu.

Il y a trois ans, âgé de 90 ans, il venait de réaliser une œuvre ultime, en même temps qu'une expérience artistique nouvelle: des vitraux. En Touraine, par l'intermédiaire de son ami poète François Cheng, il avait été convaincu d'orner à l'encre de Chine les vitraux du prieuré de Saint-Cosme, où avait vécu Pierre de Ronsard.

"Peindre, peindre, toujours peindre, encore peindre, le mieux possible, le vide et le plein, le léger et le dense, le vivant et le souffle."

© Modem